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Fleurs parfumées et plantes odorantes

Monoï, Vanille, il nous suffit d’évoquer ces deux noms, de sentir ces parfums floraux iconiques, pour que nous nous projetions dans quelques voyages imaginaires et arpentions les plus belles plages tropicales. C’est parce qu’elles convoquent souvenirs et émotions que partout et de tout temps nous aimons nous entourer de fleurs et de leurs senteurs. Si fleurs parfumées et plantes odorantes nous bouleversent, c’est d’abord parce qu’elles viennent solliciter un sens puissant : l’odorat. Souvent perçu comme secondaire, celui-ci joue pourtant un rôle indispensable à nos comportements alimentaires ou sociaux et, souvent associé à la mémoire, est un puissant générateur d’émotions. Détecter l’odeur de jasmin peut nous ramener enfance et simplement passer à côté de l’Arbre à curry nous ouvrir l’appétit.

D’où vient le parfum des fleurs ?

Les odeurs des plantes et de leurs fleurs sont des combinaisons de milliers de petites molécules volatiles s’évaporant facilement au contact de l’air. Chaque mélange est unique et quasi impossible à reproduire artificiellement. Pour les fleurs parfumées, tout commence dans les pétales là où sont produits les composés odorants volatils (COV). Ces composés ne sont pas l’apanage des fleurs et peuvent se trouver aussi bien dans l’écorce que dans les feuilles. Manipulez le Gingembre cannelle et délectez-vous de l’odeur de cette épice ; froissez une feuille de Grande Mélianthe et humez l’odeur de cacahuète ; frictionnez une feuille de Bigaradier pour sentir la marmelade d’oranges amères de grand-mère…

Pourquoi les fleurs sentent-elles si bon?

Les fleurs parfumées exhalent leur odeur par leurs pétales d’abord pour attirer les insectes pollinisateurs. Leur survie en dépend et 10% de l’énergie fabriquée par une plante serait ainsi dédiée à la seule création d’odeurs. L’intensité de celles-ci varie d’une variété à l’autre en fonction du pollinisateur à attirer. Leur intensité, mais aussi leur agrément ! En effet, si roses et fleurs des champs nous enchantent en journée, si jasmin et chèvrefeuille nous chavirent à la nuit tombante et si l’odeur du Tiaré relève du prodige ; le très spectaculaire Arum titan, lui, pour attirer un gros coléoptère, produit un doux fumet qui est un savant mélange de cadavre en décomposition et de poisson pourri. Tout un programme !

Alors, au jardin ou au salon, mettez-vous au parfum et en voyage !

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